vendredi 20 avril 2007

Rapport concert Electrelane à l'Olympia, Paris.

A l’Olympia, un lundi, en première partie d’Arcade Fire, il y avait Electrelane et j’étais persuadé que ce n’était pas elles pour d’étranges raisons. J’ai passé tout le concert à regarder quatre filles inconnues et très jeunes en formation basse/batterie/guitare/voix/clavier.

Elles étaient douces, timides, un peu chiantes, puis progressivement elles m’ont embarqué comme le font des groupes que je vénère (Godspeed, Mogwai…). Je n’avais plus besoin de les regarder, de les juger, j’étais en lévitation, à contempler un ciel d’orage.

Soudain, la guitariste m’a fait revenir à la réalité qui est celle des instruments et de ceux qui en jouent, m’offrant une image de live qui m’a marqué. Elle était blonde, mignonne, pas enragée pour un sou, simple. Sa guitare s’est mise à crépiter de manière très crade, elle la tenait comme un enfant tiendrait une grenade dégoupillée, tranquille alors qu’elle avait entre ses mains genre le son du danger.

Puis elle s’est retournée, s’est dirigée en marchant vers un ampli plus lourd qu’elle, s’est postée derrière lui, toujours avec sa guitare, s’est penchée en avant, s’est couchée sur l’ampli, la guitare prise en sandwich, et a joué de la guitare de cette façon, comme si de rien était, la guitare hurlant, ses cheveux tombant lui cachant le visage. Maniant la violence comme on va cueillir des framboises, elle est ensuite retournée à sa place.


(image chipée sur un blog)